Convention TE 10/10/2023

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Les questions/réponses Ci-dessous, les réponses aux questions posées pendant le live
(Cliquez sur la question pour laisser apparaître la réponse)

Question 1 :  Le choix d'une appli mobile La Banque Postale disponible uniquement sous Android 10, me semble en écart avec la nécessité de ne pas changer de téléphone tous les ans et renforce la fracture sociale, tout le monde n'ayant pas accès au dernier téléphone. 
Pour des raisons de sécurité (Google ne mettant plus à disposition les mises à jour de sécurité pour ses anciens OS), nous ne permettons plus l’installation de notre App sur les versions d’Android qui sont inférieures à la version 10. Nous sommes bien conscients des conséquences sur la nécessité de changer de téléphone mais cela fait partie des arbitrages entre sécurité et consommation responsable. C’est néanmoins un sujet plus large à traiter au niveau de la chaine de valeur des opérateurs téléphoniques et sur lequel la banque a peu d’influence.
Question 2 :  Nous parlons beaucoup de metrics, d'électrification des usages, d'efficacité, mais quid de la sobriété ? Ne devrions-nous pas être bien plus ambitieux sur cette approche ? 
La Sobriété fait bien sûr partie des leviers de décarbonation, de réduction des consommations des ressources, de la réduction de l’artificialisation des sols ou de la limitation de l’usage de l’eau par exemple. C’est même le premier à mettre en œuvre car c’est celui qui présente le ROI le plus rapide et efficace puisqu’il ne coute souvent rien…mais c’est un levier qui d’une part se doit d’être compatible avec nos ambitions de développement d’activités et d’autre part, parce que ce sont souvent les gestes les plus simples et les plus quotidiens qui participent à cette sobriété, il nécessite de donner le sens et d’embarquer tous les collaborateurs dans cette démarche, et à l’échelle d’un groupe comme le nôtre, nous avons toujours des marges de manœuvre dans la mobilisation de nos 240.000 postiers…
Question 3 : Est-ce lié à la création des Emmaus qui réemploient les déchets de constructions ?
Le projet de « consortium du réemploi » que nous avons lancé fédère pour l’instant 14 entreprises, dont deux structures de Emmaüs en région (Retrilog et Triaples). Nous étudions l’extension de cette collaboration dans d’autres régions.
Question 4 : Comment est suivi l'engagement de réalisation des travaux / sachant qu'il y a une bonification tarifaire en amont à la réalisation des travaux ?
Pour le cas où la « bonification tarifaire » porte sur les primes CEE : Nous prévoyons en effet qu’une partie des travaux de rénovation énergétique planifiés d’ici 2030 bénéficieront de primes CEE. Elles viendront directement en déduction des devis qui seront soumis à la validation de La Poste Immobilier. Les travaux seront réceptionnés par LPI et le suivi des performances assuré dans le cadre d’un outil de pilotage global de la trajectoire énergie/CO2.
Question 5 : Comment est piloté le chantier a postériori pour être sur que les travaux sont réalisés ?
Nous prévoyons un schéma de maîtrise d’ouvrage déléguée confiée à la co-entreprise qui sera créée entre La Poste Immobilier et le partenaire énergéticien. La réception des travaux reste assurée par LPI. Pour les opérations les plus complexes ou intégrées dans une opération de rénovation globale, la maîtrise d’ouvrage reste assurée par LPI.
 Question 6 : Pourquoi n'y a t il pas de politique nationale des achats pour le traitement des déchets ? Cf question suivante
Question 7 : Pourquoi n'y a t il pas de politique nationale des achats pour le traitement des déchets notamment sur les bio déchets ou le recyclage des vêtements ou des epi ?
Les établissements étaient jusque récemment très autonomes dans la gestion de leurs déchets, en suivant les principes de la politique déchets du groupe La Poste et des lignes directrices définies par leur Branche d’activités. L’organisation en termes d’achats était ainsi très locale, avec des prestataires locaux ou antennes de prestataires nationaux. Une exception depuis plus de dix ans : les déchets d’équipements électriques et électroniques pour lesquels nous avons un contrat-cadre dont toutes les filiales peuvent bénéficier. Depuis début 2022, la Direction des achats du groupe La Poste a également défini un cahier des charges-type pour des prestations multi-déchets, et les services territoriaux achats organisent des appels d’offres au fur et à mesure des renouvellements de contrats. L’objectif est d’avoir des prestataires gérant des lots départementaux (1 ou plusieurs départements), et si possible tous les établissements utilisant ces contrats, a minima BSCC et Corporate (VLP…) Les biodéchets peuvent être remis dans le cadre de ces nouveaux contrats départementaux. Ils méritent un renforcement du pilotage national, notamment en lien avec les prestataires gérant les points de restauration dans nos établissements, pour s’assurer que leur tri et valorisation sont en place partout. La BGPN est en train de mettre en place une nouvelle organisation de la gestion des déchets pour les bureaux de poste (la très grande majorité de leurs déchets étant des papiers confidentiels). Concernant les vêtements, il n’y avait jusqu’à présent pas de politique achat nationale pour leur recyclage… car il n’existait tout simplement pas de filière de recyclage des vêtements professionnels ! Après plusieurs années à contribuer à la recherche et développement sur ce sujet, La Poste déploie à partir de l’automne 2023 une politique de recyclage, avec les partenaires recycleurs qui viennent d’ouvrir des unités pour trier les vêtements, refaire du fil et recycler les autres matières de nos uniformes. Parmi les EPI, les gants en textile pourront suivre la même voie que les vêtements. En revanche pour les casques et les chaussures de sécurité, il n’y a pas encore de recyclage possible : La Poste continue à participer à des travaux de R&D.
Question 8 :  L'engagement sociétal c'est bien, mais ça coûte combien à La Poste ? Peut-on encore se le permettre ? Et le jeu en vaut-il la chandelle pour nos clients, plus préoccupés par la fin du mois que par la fin du monde !
Cet engagement a été réaffirmé dans le dernier plan stratégique du Groupe "La Poste 2030, engagée pour vous". C'est stratégique pour le Groupe pour aller vers un monde bas carbone plus juste. La valeur de cet engagement n'est pas connue en tant que telle et on peut toutefois faire ressortir que 50% des investissements du Groupe sont verts au sens de la taxonomie. C'est une condition pour pouvoir continuer à opérer nos activités de logisticien et de banquier et nous permettre de rester leader sur le sujet.
Question 9 : Par rapport au thème de la sobriété, et du bien être des salariés, est-ce que la semaine de quatre jours est envisagée ? 
La semaine de 4 jours, bonne idée ou fausse bonne idée ? Plusieurs entreprises, dans plusieurs pays l’ont adopté, mais nous n’avons pas encore assez de recul pour en tirer des enseignements décisifs. S’il est vrai que la semaine de 4 jours peut, a priori, améliorer l’équilibre vie privée-vie professionnelles des salariés, elle pose encore beaucoup de questions restées sans réponse : - Est-elle favorable à la productivité ? - Comment devrait s’organiser la journée de travail ? - Quelles contreparties ? - Ne risque-t-elle pas d’accentuer les clivages entre ceux qui pourraient en bénéficier et ceux qui ne pourraient pas en bénéficier ? - Est-elle vraiment bonne pour la sobriété ? Des études montrent que les salariés qui bénéficient le plus du télétravail sont aussi ceux qui émettent le plus de CO2 (se déplacent le plus, sont davantage connectés….) Donc elle présente des avantages et des inconvénients….
Question 10 : Pourquoi la feuille de route des DE ne comprend t elle pas un pilotage des depenses rse et donc un bonus/malus ? Loin de l'affichage que font certains..
La feuille de route des directeurs d'établissement intègre des critères extra financiers : déploiement du RSE score jusqu'au niveau "site"; le % des conducteurs formés à l'écoconduite (économie de carburant) et la performance énergétique des bâtiments (économie d'énergie) qui sera prochainement intégrée.
Question 11 : La sobriété aurait été de ne PLUS acheter de goodies, c'est encore plus simple et plus impactant non?
Goodies, ce n’est pas le bon mot. Un goodies c’est un objet publicitaire qui promeut une marque. Or dans le cas du goodies que j’ai évoqué – en l’occurrence une boule de cire remplie de graines à planter – ce n’est pas la marque qui est promue mais bien le geste, l’action de planter. L’objectif n’est pas de garder l’objet bien en évidence sur son bureau dans son emballage logotypé La Poste mais au contraire de le faire disparaître en le plantant. Le mot goodies n’est donc pas adéquat mais il me semble que le mot n’a pas encore été inventé… Peut-être qu’un jeu de mot sur le « good deeds », la « bonne action », ferait mieux l’affaire mais je laisse les communicants nous trouver un nom plus pertinent  Au-delà de cette explication, je ne peux qu’être de votre avis : la sobriété appelle à limiter au maximum l’utilisation de goodies et lorsque l’on y recourt, n’utiliser que des goodies « responsables » (bio/ issu du commerce équitable / fabriqué par des acteurs de l’ESS …).
Question 12 : Voyez-vous un changement significatif dans le poids des critères RSE dans les Appels d'Offres de nos clients ? Puisque nos engagements RSE pèsent défavorablement dans notre proposition financière.
Les critères RSE représentent entre 10% à 20% de la note finale dans les AO de nos clients. Ce pourcentage varie en fonction de la nature du marché et de la maturité du secteur. Ces dernières années, notamment depuis 2020, les attentes de nos clients sont plus précises et cela se ressent dans la façon dont sont évalués ces critères. Les exigences les plus fréquentes concernent les émissions de CO2, le recours aux énergies renouvelables, le reconditionnement / recyclage des matières en fin de vie, le recours aux secteurs adaptés et protégés et plus globalement les initiatives en faveur de l’inclusion. Le Groupe La Poste se positionne régulièrement avec la note maximale mais nous devons travailler à toujours répondre sur l’objet du marché et donc à poursuivre nos efforts dans la conception responsable de nos offres et la réduction de nos impacts tout au long du cycle de vie. Par ailleurs, il n’est pas exact que nos engagements RSE pèsent toujours défavorablement dans notre proposition financière. Tout va dépendre de l’objet du marché et parfois, notre positionnement RSE nous rend plus frugal dans la proposition.
Question 13 : Comment incitez-vous les filiales à s'engager dans cette démarche ?
Le programme Partenaires de Référence est un programme stratégique qui fait partie intégrante de la revue des programmes partagée régulièrement avec les directeurs de filiales et les directeurs régionaux lors des instances de gouvernance. Dans le cadre de son modèle fédérateur, la démarche fait l’objet d’une animation continue de la communauté des directeurs des opérations des filiales, lesquels participent directement à la conception des initiatives et bénéficient du partage des bonnes pratiques entre eux. L’organisation de la seconde édition du challenge de l’excellence de la livraison est un bel exemple d’un temps fort groupe fédérateur (22 filiales participantes en 2023).

Replay - Mardi 10 octobre 2023 Convention de l'engagement sociétal